Longtemps la maitrise du parasitisme s'est faite par des traitements systématiques sur l'ensemble du troupeau. C'était une méthode simple et efficace.
Mais cette pratique a eu pour conséquence la sélection de parasites résistants aux anthelminthiques . Et il est maintenant bien démontré que certains antiparasitaires ont un impact négatif sur la faune auxiliaire du sol .
Il est nécessaire aujourd'hui de mettre en oeuvre des pratiques favorisant une moindre infestation (gestion de pâturage, ...) associées à des traitements ciblés.
Depuis des milliers d'années, les animaux co-existent avec leurs parasites, vis-à-vis desquels ils développent une certaine immunité.
Cette immunité nécessite plusieurs mois de contact avec les parasites durant la période de pâturage. Elle ne persiste que si des parasites sont présents en permanence dans l'organisme.
Cela explique que les adultes soient mieux immunisés que les jeunes vis-à-vis des strongles. Les chèvres s'immunisent moins bien que les autres animaux.
Le recours à des traitements systématiques avec des produits à rémanence longue (ivermectines, bolus) impacte la mise en place de l'immunité.
Une des conséquences de l'immunité est que l'on observe une surdispersion du parasitisme dans le troupeau: quelques animaux seront très infestés alors que d'autres ne le seront pas du tout, tandis que le reste du troupeau le sera moyennement.
Cette dispersion justifie de faire plusieurs coproscopies sur un même troupeau afin de bien évaluer les différents niveaux d'infestations entre des animaux maigres et les autres.
Il deviendra ainsi possible de ne traiter que les animaux que le nécessitent (traitements sélectifs), tout en gardant des animaux porteurs de peu de parasites.
Le parasitisme est aussi un phénomène dynamique: à la mise à l'herbe, le troupeau, peu parasité, va rencontrer les formes infestantes qui ont survécu à l'hiver. Au fil de la saision de pâturage, le troupeau va s'infester progressivement.
Cette montée en charge de l'infestation sera variable selon les conditions météorologiques. Mais c'est surtout l'éleveur qui, grâce à la gestion de pâturage qu'il mettra en place, arrivera à limiter l'infestation du troupeau.
Le suivi de cette montée de l'infestation par des examens coproscopiques permet de réajuster les stratégies de gestion du pâturage.
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